Suite de la partie consacré e à l’enseignement dans la monographie rédigée par l’instituteur à l’occasion de l’exposition universelle de 1889 :
« Puis vers 1825 apparaît un nouvel instituteur qui tient à l'école dans une maison sise à l'entrée du village en face de la rue du pavé mais aucune délibération ne fait mention de ce nouveau local. Ce n'est qu'en 1847 que la commune se décida à louer l'ancien presbytère devenu la propriété d'un Sr Quêtier, de Boissise-la-Bertrand, pour en faire la maison de l'école. Quelques années plus tard la commune en fit l'acquisition et depuis ce temps l'école n'a pas changé d'emplacement (en 1888).
La maison d'école actuelle possède un jardin potager d'une contenance de 11 ares 95 centiares. L'école est pourvue d'un bon mobilier d'une collection de poids et mesures, de plusieurs cartes, d'un boulier compteur, d'un baromètre, d’une armoire bibliothèque et d'une autre armoire pour le musée scolaire.
Les archives communales ne donnant aucun détail sur l'état de l'enseignement dans la commune avant 1789. Mais à partir de cette époque, nous trouvons quelques renseignements assez intéressants. Nous remarquons d'abord, dans un registre des délibérations, un Sr Jean-Louis Boyer qui, pendant quelques temps, cumula les fonctions d'instituteur avec celle de greffier de la justice de paix du canton de Boissise-la-Bertrand mais ces deux fonctions étant quelque peu incompatibles le Sr Boyer dû abandonner l'école de Boissettes qu’il dirigeait depuis 8 ans pour conserver le greffe de la Justice de Paix trouvant sans doute ses dernières professions plus lucratives. Citons en passant quelques lignes d'une délibération dans laquelle le juge de paix s'excuse d'avoir du emmener son greffier avec lui pour apposer les scellés après un décès dans une commune voisine « afin de ne pas lui faire manquer les heures de son autre État qui est d'être maître d'école à Boissettes »
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De 1795 à 1833, il s'écoule une longue période pendant laquelle il y a eu d'après le dire des anciens du village plusieurs interruptions dans le service de l'enseignement primaire ; toutefois les registres de la commune n'en font point mention, de même qu'il est nul en question de traitement communal ni de rétribution scolaire jusqu'à la loi de 1833 sur l'instruction primaire.
Une délibération du conseil municipal du 22 août 1833 fixe ainsi le traitement du maître qui dirige l'école de ce temps :
1/ Traitement de fixe de l'instituteur y compris la rétribution pour l'éducation des enfants pauvres au nombre de deux.
2/ Rétribution scolaire par mois et par élève :
- pour les enfants qui apprennent à lire 0,75F
- pour ceux qui apprennent à lire et à écrire 1,00F
- pour ceux qui apprennent le calcul et la grammaire 1,25F
En 1833 nous trouvons la rétribution mensuelle portée pour tous les élèves à 1,25F et la gratuité pour 4 élèves. En 1854, la rétribution scolaire ne s'élève qu'à un franc par mois avec 4 enfants gratuits. En 1855, la rétribution mensuelle est remontée à 1,15F et nous constatons la présence de trois élèves gratuits. De 1856 à 1859 inclus la rétribution scolaire est de 1,25F. De 1860 à 1871, elle s’élève 1,50F pour les élèves de 7 à 13 ans et au-dessus; il y a 1F pour les enfants au-dessous de 7 ans avec abonnement facultatif pour l'année entière.
Par délibération du 4 juillet 1871, le Conseil Municipal vote la gratuité absolue dans l’école de Boissettes et élève le traitement de l'instituteur à 800 francs.
En 1874, ce traitement est porté à 1000 francs En 1878 le même titulaire touche un traitement de 1200 francs non compris un supplément de 400F pour que la commune maintient jusqu'à 1881.
Depuis la loi du 16 juillet 1881 qui garantit le traitement des instituteurs en fonctions de cette époque, la commune accorde chaque année une gratification de 100 francs à l'instituteur et une autre de 50 francs à la maîtresse de couture.
Vers 1838, il s'est formé dans une des maisons bourgeoises qui bordent la Seine (cette maison est habitée aujourd'hui par un frère du général Jamais (NDLR :le général Jamais possédait la maison en bas de la rue Paul Gillon)) , un établissement d'instruction secondaire dépendant de l'université et dirigé par un ecclésiastique. Cet établissement qui ne comptait pas moins de 20 élèves a duré une dizaine d'années »
Xavier Daras