En 1788, une fabrique de porcelaine d’Orléans marquait aussi d’un B majuscule ses productions. Cette marque correspondait au B de Bourdon, nom du directeur de la manufacture. Cette signature étant très proche de celle de Boissettes, cela induisait une possible erreur d’identification sur l’origine des porcelaines, notamment celles exposées au musée d’Orléans. Heureusement un éminent chercheur, M. Jacques Gandur, président des amis des musées d’Orléans a identifié cette erreur d’attribution. Son texte, fort bien documenté, est issu d’une publication du 17 janvier 1975 publié dans les mémoires de la société d’agriculture, sciences, belles-lettres et art d’Orléans.
Trois arguments démontrent l’erreur d’attribution : la fabrique de Boissettes (1775-1781) est antérieure à celle d’Orléans (1795-1797), la production de Boissettes utilisait « une technique des manufactures parisiennes et les porcelaines étaient décorées par des peintres à la mode ; les manufactures de province n’avaient pas réussi à égaler cette technique», enfin l’examen attentif du graphisme montre que le de Boissettes est tracé en écriture cursive d’un seul trait alors que le de la manufacture d’Orléans « est tracé en écriture bâtarde au moyen de deux traits de pinceau.»